A propos de l'humour dalfique.

 

Dalf est un personnage de "Loup et le cristal d'érax". Son humour particulier m'a valu quelques remarques. Je vous en donne d'abord un échantillon. Dans le texte qui suit, Dalf est le Furtif aux cheveux roux ; il discute avec Loup ; le centaure Chiron vient de les quitter :

 

Le Furtif aux cheveux roux dut comprendre le vague à l'âme du garçon et il tenta de le consoler :
— Et voilà, dit-il en s'esclaffant, notre bon centaure a tourné l'étalon… Ha, ha ! Qu'en penses-tu ?
— Je… ne saisis pas…
— Ben… les talons, l'étalon… pour un homme-cheval ! Tu ne saisis toujours pas ? Pourtant, c'est une blague qui ne manque pas de selle ! Elle est drôle à cent pur-sang !
— Ah ! oui, oui… peut-être…
— Tu commences à trouver ça beau… de cheval ! Ha, ha, ha ! Que veux-tu ! l'humour débridé, c'est mon dada !

 

Je tiens à dissiper les malentendus : ce texte est à prendre au second degré. Mon humour est plus subtil : lors de la rédaction du roman, je me suis un instant demandé s'il fallait que j'en informe le lecteur avec un astérisque, une note de bas de page, un texte circonstancié, des jeux de mots bien sentis, des points d'exclamation, une émoticône, un smiley, un lol, bref, un ne-confondez-pas. Finalement, je n'en ai rien fait et je pense avoir eu raison de ne pas sortir la grosse cavalerie * car tous les lecteurs ont compris au quart de tour. Sauf un.

* Tiens, justement. Vous voyez, ici Dalf aurait précisé "grosse cavalerie... à cheval". Moi, je ne le fais pas.